Photo, peinture, gravure, sculpture, installations… presque tous les arts sont représentés sur ce festival ventilé sur 5 villages, près de Milly la foret. Pour sa 43eme édition, j’ai l’honneur d’être l’invité du pôle photographie. J’ai tenu à exposer une série sur la dimension onirique et intemporelle des forets, dans cette région toute proche de la foret de Fontainebleau…
« Le temps humain et le temps des forêts n’est pas le même. Pour un arbre, nos vies semblent passer comme un souffle… L’apparente immuabilité des forêts nous rassure et nous est nécessaire pour envisager la nature comme un environnement stable.
La forêt symbolise ce dont nous avons hérité et la transmission de ce que nous léguons aux générations futures.
La forêt est le berceau de notre imaginaire occidental lié à la nature, tout comme l’image du loup (qui vit toujours en forêt dans nos contes). Cet imaginaire est rattaché à un certain esthétisme, enregistré depuis l’enfance à travers les illustrations, les dessins animés, les films… Cette exposition se veut aussi un hommage à cet imaginaire qui nous lie viscéralement à la forêt.
Les photos présentées ont été travaillées pour être » vieillies », ou appartenir aux codes couleur du passé ; ainsi on ne peut plus vraiment les rattacher à une période précise, elles sont comme immuables. Elles sont extraites d’une série qui fera l’objet de la publication d’un conte pour enfants …
Cette esthétique est aussi la pour donner au paysage une aura magique et merveilleuse, à la manière des contes de fées ; mais ce sont des paysages bien réels ! »
