Portraits malgaches

Portraits malgaches

Au sein d’un petit village malgache, des habitant posent avec leur objet le plus précieux …

A une heure de piste chaoteuse depuis Majunga, le micro village d’Ansanitia vit au rythme de l’océan. Une poignée de familles de pêcheurs s’est établie là depuis plusieurs générations, échappant à la grande misère des villes. Lors d’une visite sur place, j’ai demandé à quelques villageois de poser avec l’objet qui leur est le plus cher, le plus utile ou le plus précieux…

Quelques paillotes de palmes et de roseaux s’égrainent sur le sable, sous un soleil de plomb. Tout le jour les hommes sont sur la mer, a bord de frêles catamarans artisanaux. Les femmes et les enfants restent au village, les uns dans la petite écoles ouverte par l’ecolodge voisin, les autres aux taches familiales ou ménagères quotidiennes. Le poisson sera vendu ou troqué contre d’autres vivres, tandis que quelques villageois ont fait le pari d’un autre métier.

Ici l’argent est plus que rare et les biens matériels souvent réduits à leur plus simple expression. Les malgaches ne se soucient que du présent, ou d’un futur très proche. Une vie au jour le jour où le système D est de mise. Chaque objet, bout de métal, matériaux, est récupéré, rénové, réutilisé, détourné ou revendu… Très opportunistes, les gens d’ici ne sont pourtant pas matérialistes ; le bonheur est ailleurs, dans la douceur de vivre, la famille l’amour ou la religion.

Alors quel peut bien être l’objet le plus précieux pour ces gens simples, loin de nos schémas habituels de consommation ? c’est la question que j’ai posé à une quinzaine d’entre eux, les invitant à poser pour moi avec cet objet et à m’expliquer la raison de ce choix. Bijoux, biens technologiques ?… nous en sommes loin.

Fabrice M
Fabrice M
photographe - auteur - artiste contemporain
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