Parcs de Vichy

Parcs de Vichy

VICHY, le patrimoine arboré des Parcs de l’Allier

Vichy est au cÅ“ur d’un immense jardin composé de 140 ha de parcs, situés à deux pas du centre ville. A l’intérieur des quartiers, de nombreux squares, jardins ou espaces verts aèrent et décorent l’univers urbain.

Avec 30.000 arbres représentant 83 genres et 228 variétés, Vichy a reçu le Prix national de l’arbre en 1996 ; mais en 2010, la ville s’est vu décerné le label “Arbre Remarquable de France” pour le patrimoine arboré du parc Napoléon III. Purificateur d’air, filtre des poussières et des polluants, régulateur d’humidité et de chaleur, catalyseur d’économie d’énergie, garant de la biodiversité, thérapeute des riverains, créateur d’esthétique urbaine, générateur de liens sociaux, accessoire de sécurité routière ou encore témoin de l’histoire, l’arbre est l’habitant le plus chevronné dans l’espace urbain.
Le Parc Napoléon III compose avec le Parc Kennedy l’ensemble principal des Parcs de l’Allier (Parc Napoléon III, Parc Kennedy, Parc du Soleil et Parc des Bourins). Les parcs possèdent un patrimoine arboré de qualité comprenant nombre d’arbres remarquables tant par la rareté des essences que par la taille, l’âge ou la forme des végétaux. L’ensemble Napoleon-Kennedy se situe sur l’emplacement d’un bras secondaire de l’Allier asséché grâce à la création d’une digue. Ce vaste espace de 20 hectares en forme de croissant est divisé en deux par une route : d’un côté le Parc Kennedy et de l’autre le Parc Napoléon III. Ce vaste espace vert en bordure d’eau donne un aspect original à la ville en faisant le lien entre la frange urbaine et la nature sauvage des rives de l’Allier.

L’ensemble a été créé sur décision de l’empereur Napoléon III, lors de ses visites à Vichy de 1862 à 1866. Propriété d’Etat inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, ces parcs sont de véritables oasis de verdure d’inspiration anglaise. Aménagé par Jean-François Radoult de Lafoss, ils s’inspirent largement des influences romantiques très en vogue au XIXe. Ils sont dans la même veine que le Bois de Boulogne, le Bois de Vincennes, les Buttes Chaumont et le parc Montsouris à Paris. La richesse botanique s’est construite au fil des décennies, par la superposition de plantations autochtones et exotiques.

La conception paysagère du Parc Napoléon III est qualifiée de campagnarde (tracé pictural simpliste, sans séquence paysagère définie). Les promeneurs y découvrent une riche collection de plantations botaniques datant de différentes époques. Les plus anciennes se caractérisent par des bosquets mono-spécifiques, composés d’essences locales (acacias, érables, sorbiers, marronniers, bouleaux, tilleuls, pruniers Sainte-Lucie ou peupliers) et des bosquets plus exotiques (catalpas, féviers, arbres de Judée, muriers, macluras et savonniers). Au déclin de ces premières plantations temporaires de création, des végétaux plus rares ou plus prestigieux furent plantés de façon isolée comme des cèdres et des séquoias, mais aussi des platanes et des hêtres pourpres en bosquets.

En 1935, après le passage d’une violente tempête sur la région, de gros peupliers furent décimés sous la fureur des vents. On les remplaça par une collection d’essences issues de tous les continents. Cette superposition de plantations et la rareté botanique des essences forment le charme et l’intérêt du Parc Napoléon III. Si les bosquets mono-spécifiques sont aujourd’hui moins présents qu’aux origines, le parc y gagne en diversité. Parmi les éléments remarquables, on peut noter notamment des Gincko billoba, des Sequoiadendron gigantes, des Morus alba… Au total le parc Napoléon compte plus de 800 arbres, comprenant 136 espèces réparties en 72 Genres. Ce Parc est le plus riche en diversité botanique. Un étiquetage original, écologique et respectant les arbres, souligne les végétaux les plus représentatifs le long du principal circuit pédestre.

Mon travail de photographe fut de rendre hommage à ce patrimoine arboretum en essayant d’immerger ponctuellement le spectateur dans une ambiance forestière quasi sauvage, plutôt que dans celle attendue d’un « parc »…

Fabrice M
Fabrice M
photographe - auteur - artiste contemporain
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